Mercredi 25 septembre 2025
« De la Baltique à la Méditerranée. Mémoires politiques et souvenirs poétiques. » Linda Gil et Franck Salaün. Dialogue autour de « Catherine de Russie, Mémoires » et « Paul Valéry. La mer, la mer, toujours recommencée » – Éditions Rivages
Comment devient-on Catherine la Grande, « impératrice et autocrate de toutes les Russies », qui régna en despote sur un territoire d’une superficie de 17 millions de kilomètres carrés, de 1762 à 1796 ? C’est par une série de métamorphoses successives que la jeune Sophie Frédérique Augusta d’Anhalt-Zerbst, née dans une famille allemande sur les rives de la mer Baltique s’est muée, à l’âge de 33 ans, en monarque crainte et révérée dans le monde entier.
Linda Gil est une spécialiste de Voltaire. Elle a notamment publié les ouvrages Condorcet, vie de Voltaire et Casanova, quatre jours chez Voltaire aux éditions Rivages.
Natif de Sète, Paul Valéry est resté fidèle à la mer, sur tous les plans et dans tous les sens. On pense à ses souvenirs d’enfance, et au poème intitulé « Le cimetière marin », mais ce n’est pas tout. La mer l’obsède. Il aime nager, observer les vagues, l’écume, que l’on retrouve dans ses textes. Il pense aussi à partir de ce qu’elle rend possible pêche, commerce, voyages, échanges et mélanges et de ce qu’elle suggère. La Méditerranée lui fournit des images poétiques et un modèle politique. Mais la mer, c’est aussi l’élément liquide, un modèle du phénomène de la pensée. Est-ce un hasard si le dialogue connu sous le titre « L’Idée fixe » est en fait intitulé : « L’Idée fixe ou Deux hommes à la mer » ?
Les textes réunis dans ce volume permettent de découvrir l’importance de la mer, au propre et au figuré, dans la vie personnelle et la pensée de Valéry.
Frank Salaün est professeur de littérature à l’Université Paul Valéry Montpellier 3. Ses travaux portent principalement sur les Lumières et sur les rapports entre littérature et philosophie du XVIIème siècle à aujourd’hui.