HAJAR AZELL
5 novembre 2021
Présentation de L’envers de l’été, éditions Gallimard, en collaboration avec la libreria Zalib
« Chaque année avant les adieux, Nina organisait le partage des figues du mois d’août. Des dizaines de petits doigts s’agrippaient aux branches, tâtaient la pulpe molle des fruits avant de les arracher. Le sol se couvrait de violet. On rentrait à la maison avec de la sève blanche sur les doigts et, dans la bouche, ce goût sucré et granuleux qui marquait la fin de l’été. » Dans la grande maison familiale au bord de la Méditerranée, Gaïa vient de mourir. May, sa petite-fille, qui a grandi en France, éprouve le besoin de passer quelques mois dans la maison avant sa mise en vente, en dehors de la belle saison. Elle y découvre, en même temps que la réalité d’un pays qu’elle croyait familier, le passé des femmes de sa lignée. En particulier celui de Nina, la fille adoptive de Gaïa, tenue écartée de l’héritage. Le paradis de son enfance se révèle rempli de blessures gardées secrètes.
Derrière la sensualité du décor, Hajar Azell fait apparaître l’extrême violence des rapports familiaux et des interdits sociaux qui pèsent principalement sur les femmes. Elle décrit aussi les coulisses du bonheur, les parenthèses ensoleillées des vacances en famille qui laisseront au coeur de ceux qui repartent une profonde nostalgie et chez ceux qui restent une douleur lancinante.
Hajar Azell est auteure d’un premier roman intitulé L’envers de l’été, publié aux éditions Gallimard en 2021. Diplômée de Philosophie et de Commerce (HEC Paris), elle travaille comme consultante dans le domaine de la démocratie participative depuis 2017. Après avoir dirigé Onorient.com, web-magazine qui promeut les artistes émergents de l’Afrique du Nord du Moyen-Orient, elle développe son engouement pour les mots et la fiction. Hajar est finaliste du Prix Voix d’Afriques 2021 et du prix Senghor du premier roman 2021.