MARC ALEXANDRE OHO BAMBE
21 mars 2019
Présentation du livre Diên Biên Phu paru aux éditions Sabine Wespieser, en collaboration avec l’Institut Français Italia.
“Depuis vingt ans mon esprit erre en ce lieu, qui me hante. J’y reviens enfin, pour retrouver des souvenirs perdus. En exil de moi-même. Je suis de retour ici pour une femme flamme, rencontrée pendant la guerre. Nous nous étions aimés, sans bruit ni fureur, avant de nous séparer, contraints. Dans la stridence du silence. J’étais jeune et mal marié, rêveur, avide de voyages et d’aventures, de douces drogues dures et d’écriture. Passions voraces et dévastatrices pour les âmes comme la mienne, en recherche d’absolu, inatteignable. En quête de moi-même, j’avais trouvé Maï Lan. Frêle et mystérieuse jeune femme, qui allait s’éprendre d’un soldat en guerre contre son pays. Et contre lui-même. Il y a des êtres qu’on rencontre trop tard pour ne pas les aimer. Maï Lan.” Vingt ans après la défaite des troupes françaises à Diên Biên Phù, en mai 1954, Alexandre, un ancien soldat, revient au Viêtnam sur les traces de Maï Lan, la femme qu’il a follement aimée. L’horreur et l’absurdité de cette guerre sont vite apparues au jeune homme qui, pour échapper à un mariage de convenance, avait cédé à la propagande colonialiste. Au coeur de l’enfer, il va pourtant faire la connaissance des deux êtres qui modèleront celui qu’il est devenu, un journaliste engagé dans les luttes anticoloniales : Maï Lan, et ” son sourire aux éclats d’arc-en-ciel “, et Alassane Diop, son camarade de régiment sénégalais, qui lui a sauvé la vie lors de l’attaque d’un pont et dont il épaulera la lutte pour l’indépendance de son pays. Avec ce roman vibrant, intense, rythmé par les poèmes qu’Alexandre a pendant vingt ans écrits à l’absente, Marc Alexandre Oho Bambe nous embarque dans une histoire d’amour éperdu, qui est aussi celle de la rencontre d’un homme avec la vérité de ses sentiments et de ses combats.
Après ADN Afriques Diaspora et Négritude, Le Chant des possibles (Prix Verlaine de Poésie de l’Académie Française) et Résidents de la République, Marc Alexandre OHO BAMBE se tourne résolument vers le jeune public auquel il faut offrir, de toute urgence, un Cap de bonne espérance.ÿIssu d’une longue lignée d’auteurs humanistes, Marc Alexandre OHO BAMBE dit Capitaine Alexandre en hommage à René CHAR, perpétue les quêtes essentielles de ses maîtres à penser : le don de soi et le sens de la révolte contre toutes les injustices, la quête de l’humain, « rien que l’humain, où qu’il se trouve », le refus de vivre « les bras croisés en l’attitude stérile du spectateur », et l’action, dans son lieu, en pensant avec le monde. Son Chant des possibles est un souffle toujours renouvelé, un appel à un être- ensemble citoyen, indispensable à la construction d’un monde ouvert apaisé.