ARNO BERTINA
10 mai 2018
Présentation du livre Des châteaux qui brûlent paru aux éditions Verticales.
«De la masse qu’on formait autour de lui, “avec lui” pour ainsi dire, une main aurait pu s’extraire sans que personne, ensuite, ne soit en mesure de dire qui était au bout, quel bras et quel visage, et elle l’aurait frappé, lui, et ç’aurait été le déclencheur d’autres coups de poing, la curée, le truc pour se vider sur une victime, le bouc émissaire – que nos blessures et nos misères elles changent de camp». Des châteaux qui brûlent raconte la séquestration d’un secrétaire d’État par les salariés d’un abattoir placé en liquidation judiciaire. Arno Bertina y fait résonner la parole singulière de toutes les forces en présence – comment elles s’affrontent et libèrent des puissances insoupçonnées. Dans le huis clos de l’usine occupée, chacun se découvre du souffle. Ce roman dit les heurts et bonheurs d’une insurrection aujourd’hui.
Arno Bertina, né en 1975, est l’auteur de Le dehors ou La migration des truites et Appoggio (Actes Sud, 2001 et 2003), ainsi que de La déconfite gigantale du sérieux (Lignes, 2004). Paraît simultanément chez Naïve (colt. “Sessions”) une fiction biographique consacrée à Johnny Cash: J‘ai appris à ne pas rire du démon.
Le dehors ou la migration de truites, Arno Bertina, Actes Sud, 2003
Des lions comme des danseuses, Arno Bertina, La contre Allee, 2015
J’ai appris à ne pas rire du démon, Arno Bertina, Hélium, 2015
Des châteaux qui brûlent, Arno Bertina, Verticales, 2017